Un nouveau générateur (intégration de Winnow)

Winnow ouvrit les yeux, réveillée par un étrange bruit. Comme celui d'une bagnole qui aurait bien besoin d'un bon coup de retape. Elle passe la tête par la fenêtre, et zooma sur l'étrange OVNI qui traversait le ciel de Huigro. Un DeathShadow. Mais dans un sale état. Comment cela ce faisait il ? Ils sont censés se réparer tout seule grâce à la matière noire pensa Winnow en se dirigeant vers la sortie de son réduit.

Une fois dehors, elle remarqua qu'il semblait sur le point se poser. Elle couru jusqu'a la seule piste d'atterrissage potable, un ancien aéroport qui tombait en ruine, mais dont la piste était en parfait état. Quand elle arriva sur place, le SAS du vaisseau était en train de s'ouvrir.

[1 : Décrit l’action de ton personnages. Tu peux développer si tu décides de faire avancer le rp]
Mimei fixait le générateur avec un regard éteint. Ses pâle mains blanches aux longs doigts fins tournaient autour de la boule inerte, cherchant à l’activer, en vain. Privé de sa source d’énergie, le générateur ne pouvait tout simplement pas fonctionner.

[2 : Ajoute les pensées de ton personnage, en mêlant à une partie de son histoire]
Elle soupira avec un air mélancolique. Les Nibelungen étaient éteintes. Éteintes. Disparues. Il allait falloir qu’elle se fasse à l’idée, après cinquante ans... Elle avait du mal à l’admettre. Comment pouvait-elle être réellement la dernière de sa race ?

[3: Remet un peu d’action]
Une vibration inattendue du vaisseau la fit sursauter. Le cri de Yattaran résonna sur tout le pont.

-On ne peut pas poser l’Arcadia, le sol est défoncé ! On va trouer la coque !
-Allez chercher Mimei, ordonna le voix de Kei, toute proche.

La jeune femme aux longs cheveux verts se leva, signalant sa présence.

-Je suis ici.

Albator la rejoignit en quelques pas.

-Yattaran, maintient le vaisseau à un mètre au dessus du sol. Mimei, on va descendre. Il faut que tu me guides jusqu’à cette source de matière noire que tu sens.

Mimei ferma les yeux pour se concentrer.

-Pas très loin. Murmura-t-elle. Je la sens, très proche, et j’ai l’impression qu’elle se déplace.
-Ben voyons, ironisa Yattaran, qui n’avait pas l’air de la croire. Tu as pété un plomb, Mimei. Un générateur de matière noire sur roulette qui vient nous voir ?
-Oui, répondit Mimei sur un ton neutre.

Le capitaine fusilla son second du regard. Mimei savait qu’il n’aimait pas que l’on dise du mal d’elle, et encore moins que l’on mette sa parole en doute.
Il appuya sur le bouton commandant l’ouverture du sas, et la par la main, l’entraînant jusqu’à l’ouverture.

-Alors ? lui demanda-t-il.

Mimei se figea. Sentir toute cette matière noire, si proche d’elle... la faisait vibrer. Elle sauta du vaisseau sans attendre, et courut sur la route défoncée.
Elle entendait derrière elle le capitaine presser le pas pour ne pas la perdre de vue.

En apercevant quelqu’un elle se figea. Ce n’était pas une fille normale.
Elle s’avança doucement vers la silhouette, et ne put s’empêcher de passer un doigt sur un épaule métallique, ébahie.

-Comment... Comment est-ce possible que je sente de la matière noire en vous ? demanda-t-elle, incrédule.

[Comment faire dix lignes pour répondre à ceci :
1-Décrit un peu le paysage. Il fait beau, pas beau ? Autour, c’est désert, c’est des ruines, des immeubles ?
2-Tu vois arriver une Nibelungen. Tu sais ce que c’est, ou tu as oublié ? Tu la trouve comment ? C’est quoi ta réaction du fait de voir débarquer quelqu’un (en vaisseau, en plus)
3-Tu peux agir. Mimei t’a touchée, tu peux la repousser, la serrer dans tes bras, j’en sais rien, je doute tout de même que tu restes stoïque !
4-Répond à sa question... Et développe
5-Essaie de faire avancer le rp. Par exemple, est-ce que tu vas chercher à les rejoindre ? Ou tu es réticente ? Ou tu as peur et tu t’enfuis ! Ne te contente pas de subir, agis !]

Cette femme en vert rapellait vaguement quelque chose à Winnow. L'image de la femme était associé à des pensées... agréable. Une promesse peut-être ? Elle n'arrivait pas à s'en souvenir. Quand à sa question sur la matière noire...

- Mon coeur est un générateur. C'est la seule chose qui me maintient en vie.

Et si... La femme voulait lui enlevé ? Winnow joignit ses mains, prête à actionner le laser. L'inconnu la détaillait avec trop d'insistance. Elle fit un pas en arrière, prête à s'enfuir si l'intrue tentait quelque chose.

- Vous me voulez quoi au juste ? cracha presque Winnow.

La femme semblait trop surprise pour réagir, comme sous le choc. Après tout, peut-être n'avait elle pas de mauvaises intentions ? Peut-être pouvait elle lui offrir une vie meilleure ?

- Qui êtes vous en fait ? demanda Winnow, se radoucissant.

- Je suis Mimei, dernière Nibelungen dans l'univers, répondit calmement Mimei, contente de pouvoir établir le contact avec l'étrange robot. Mais je peut vous retourner la question, qui êtes vous ?

- Winnow.

Nibelungen. Ce mot débloqua un torrent de souvenir dans l'esprit de Winnow. Son armure, sa vie, la promesse de revenir la chercher... Le temps était venu. Le robot se mit au garde à vous :

- A votre service, maîtresse.

Mimei ne pouvait parvenir à dissimuler les tremblements incontrôlés de ses mains. Cette... Cette fille était peut-être tout ce qu’il restait de son peuple disparu.
Sans parvenir à parler d’avantage, elle profita du fait que Winnow ne semblait pas décidée à bouger pour l’examiner.
Cette dernière était plus petite qu’elle (Mimei, en talons, rivalisait avec les deux mètres du capitaine, tout de même). Les mains de la Nibelungen caressèrent avec émotion les plaques de métal recouvrant le corps. Oui, elle pouvait facilement reconnaître là les mains de ses soeurs. La technologie de cette armure était définitivement Jurassienne. Et le coeur...

Elle posa sont doigt sur une plaque métallique dans le dos de Winnow, et trouva facilement le système d’ouverture prévu par les Nibelungen pour accéder au générateur de matière noire, placé à l’endroit ou se serait tenu le coeur, sur un humain normal.
Le capitaine était resté en retrait, et il la regardait faire avec attention. Sans doute se demandait-il ce qu’elle pouvait bien trouver à une fille devenue robot, qui lui jurait obéissance.
Un jeune homme du vaisseau, Jay, arriva en courant, essoufflé. Il se figea comme il put dans une tentative de salut militaire, avant de laisser échapper :

-Cap... Capitaine, c’est Yattaran qui m’a dit de vous...

Il mima le second, imitant sa voix :

-Déjà qu’on a plus de générateur, si on doit rester à un mètre du sol pendant deux heures à cause de l’autre alien, on va griller tout notre carburant ! Faut qu’ils se grouillent !

Albator serra les poings, puis se tourna vers Mimei.

-Mimei, tu en as encore pour longtemps ?
-Tu ne comprends pas ? articula-t-elle. Cette fille... est tout ce qu’il me reste. Tout. Je ne peux pas partir.

Le capitaine inclina légèrement la tête.

-On a la place de l’embarquer. Tu auras tout le loisir de travailler avec elle, et de voir si tu arrives à tirer parti de son générateur.

Il marqua une légère pose.

-Enfin, si la demoiselle est d’accord.

Winnow haussa un sourcil. Enfin plutôt règla son visage afin que l'expression qu'il prenne soit celle désirée. Il lui proposait de rejoindre un vaisseau, de vivre quelque chose d'extraordinaire et qui plus est de rembourser sa dette envers la Jurassienne. Il avait pensé une seule seconde qu'elle pourrait refuser son offre ? Qui plus est, il l'avait appelée mademoiselle, et Winnow ne savais pas si elle devait le prendre comme une insulte ou un compliment.

-  Je suis à vos ordres, jeune homme. J'accepte donc de partir immédiatement. Suis je autorisée à emporter des effets personnels ? demanda Winnow en reprogrammant son visage.

- Non, nous devons partir tout de suite, sinon Yattaran va nous tuer ! cria Jay.

- Sincèrement désolé, mais je penses aussi que nous ferions mieux de partir vite, déclara Albator en se retournant, faisant ainsi claqué sa cape.

Winnow regarda autour d'elle pour la dernière fois. C'était donc ici et maintenant qu'elle quittait cet endroit. Comme si les 80 dernières années n'avait été qu'un long prélude à sa nouvelle vie. Rien allait lui manquer, ni les paysages gris, ni les rats. Rien. Sauf peut-être son piano. Elle porta sa main à sa tempe et la frappa plusieurs fois en montant dans le vaisseau.

Mimei ne put retenir un léger rire, comme deux grelots qui auraient brièvement tintés l’un contre l’autre.
Winnow avait appelé le capitaine «jeune homme». Amusant. Elle pensait qu’elle était la seule à pouvoir faire ça, oubliant que si la jeune femme avait été crée par ses semblables, elle devait bien avoir une centaine d’années elle aussi.

-Tu as de la matière noire dans tes affaires ? demanda Mimei à toute vitesse. Une autre trace des Nibelungen ?

Comme elle lui répondit par la négative, la jeune femme aux cheveux verts enchaîna.

-Alors laisse. Nous serons en mesure de tout t’offrir, sur le vaisseau.
-Plus vite ! les pressa Jay.

Mimei voyait d’ici le visage rouge et bouffi de Yattaran, fou de rage devant ses machines, et cette simple pensée suffit à la faire sourire de nouveau.
C’était une bonne journée. Une si bonne journée. Elle se sentait heureuse, et légère comme une enfant.
D’un seul coup, mille routes s’ouvraient à elle. Et elle pouvait choisir n’importe laquelle au hasard, elle en voyait encore au moins un million ensuite. Comme si elle avait renoué avec la dernière chose, la dernière trace laissée par ses ancêtres. Et surtout, pas quelque chose. Quelqu’un.

Elle sauta gracieusement dans le vaisseau. Jay était déjà loin devant, le capitaine, juste derrière, s’assurait que Winnow suivait. Le sas se referma en silence, tandis que la voix de Yattaran annonçait dans les hauts-parleurs :

-Je vais nous mettre en orbite autour de la planète le temps de recharger en cristaux. je fais placer trois hommes supplémentaires au radar avec Kei, et huit à l’armement pour prévenir toute attaque.

Sans qu’il prononce aucune parole, Mimei vit Albator hocher la tête. Son second prenait de bonnes initiatives.
Puis il s’éclipsa en silence, sachant qu’il valait mieux laisser les deux filles seules.

-Dis moi, demanda Mimei avec gentillesse. Est-ce qu’il te reste des souvenirs des Nibelungen ? Tu es passée sur leur planète ? Tu leur a parlé ?

- Pour vous donner une idée, je ne savais même plus ce qu'était un Nibelungen jusqu'à votre arrivée, soupira Winnow.

Mimei semblait déçue. Le robot redoubla d'effort pour retrouver de souvenirs. Un éclair lui traversa soudain le visage.

- Il me reste ça ! dit elle joyeusement en frappant son poignet.

Un petit écran se déplia dans un couinement et commença à afficher un diaporama de photo. Les larmes coulaient sans interruption sur les joues de Mimei tandis qu'elle retrouvait des images de sa planète, disparue depuis des années. L'esprit de Winnow était inondé par de multiple souvenirs, tous plus forts les uns que les autres. Le diaporama ne comptait qu'une vingtaine de photo de la planète des jurassiennes.

Dans l'esprit vide de Winnow, sa mémoire reprenait ses droits, et elle se demandait désormais pourquoi elle n'avait jamais pensé à activer cette fonction avant. Les deux femmes restèrent ainsi face à face, en silence.

- Pourquoi  a-t-on dit qu'on rechargerait les cristaux ? Les DeathShadows ont pourtant tous un générateur de matière noire, non ? demanda Winnow, intriguée.

Mimei, avec les années, avait presque oublié ce que c’était «pleurer». On a pas le droit d’être triste quand on seconde le capitaine du Death Shadow, à qui on à juré soutien.
Mais à regarder défiler les images de sa planète disparue, la jeune extra-terrestre ne pouvait s’empêcher de pleurer sans retenue.
Avec le temps, ses souvenirs avaient fini par s’estomper, et voilà qu’ils rejaillissaient, plus forts encore, la ramenant des dizaines d’années en arrière.

Elle choisit de consacrer quelques secondes à son propre esprit, fermant les paupières pour mieux graver en elle les images qui venaient de lui être offerte. Elle respira profondément, savourant de sentir en elle tant de souvenirs de ses soeurs.
Et à simplement regarder l’étrangère, elle se doutait bien que cette dernière, malgré les années qu’elle y avait consacrée, était loin de connaître la totalité des fonctions de son armure de métal. La plupart d’entre elles devaient être activées par une Nibelungen pour fonctionner, c’était certain.
Et jusqu’où ses soeurs avaient-elle poussé le vice ? Winnow était elle capable de, comme elle, projeter son esprit ? Deviner l’avenir proche ? Déchiffrer avec une facilité étrange les émotions des gens ?
Sans doute pas à l’origine, c’était une certitude. Après tout, son cerveau restait humain. Mais avec le temps, baignée dans la technologie Nibelungen ?

Émergeant soudain des pensées dans lesquelles elle s’était enfermée, Mimei reprit contact avec le monde extérieur, juste au moment ou Winnow lui demandait pourquoi Yattaran avait parlé de cristaux.
La jeune alien ne parvint pas à masquer les accents triste de sa voix.

-Le capitaine Albator m’a ordonné de libérer la matière noire. Toute la matière noire. Il ne reste plus rien. Le générateur est vide.

Son visage s’éclaira d’un sourire émerveillé.

-Mais maintenant que tu es là... Si tu es d’accord, on va faire des essais. Tu pourras peut-être l’alimenter un peu. Et puis il se régénérera seul, aussi. mais on va l’aider. Et je t’apprendrais.

Consciente de sa précipitation, elle jugea nécessaire de reprendre les choses dans l’ordre.

-Mais je vais d’abord te montrer ta cabine.

Le capitaine n’avait pas laissé d’instruction, il la laissait donc faire ce qu’elle voulait.

-J’ai mes propres appartements à côté de ceux du capitaine. Il y a une cabine d’officier libre a ma gauche, si tu veux. Elle est grande, avec deux chambres, un salon, et une grande salle de bain. Ou si tu préfère, les mécaniciens ont leur cabine juste au dessus de l’ancien générateur, même si la plupart ont déménagé pour prendre une cabine plus proche du nouveau. Du coup, il y en a plein de libres. Elle sont toutes petites, avec juste une couchette, et pas de salle de bain, mais parfois, avant, quand on dormait dedans, on entendait le générateur vibrer...

Cette simple pensée la fit frissonner.

Winnow étudia la proposition quelques instants. Son pragmatisme et son besoin désespéré de confort menait une guerre sans précédent. Mais après presque un siècle enfermée dans un trois mètres carré, le second pris le dessus.

- Je préférerai la grande cabine, si ça ne vous poses pas de problème, déclara le robot.

- Non, je comprend très bien. Je vais t'y emmener pour que tu puisses t'installer.

Winnow suivi Mimei dans le vaisseau, qui était immense. Les couloirs était long, vides et sobres. La jurassienne lui expliquait au fur et à mesure la fonction de chaque salle. Mais Winnow n'écoutait pas un traitre mot de se qu'elle disait. Elle était trop occupé à détaillé l'espace. En passant aux alentours de la cuisine, elle manqua de trébucher sur une jeune femme endormie.

Elle ne mire pas moins d'un quart d'heure avant d'arrivé au niveau de la nouvelle cabine de Winnow. Mimei ne lui avait pas menti, la cabine était en effet très grande. Elle cheminait dedans, passant sa tête dans toute les embouchures de porte. Elle était très peu meublées, et pas du tout décorée. Les murs était vide de toute trace de peinture. Elle n'a jamais été utilisée compris Winnow en regardant plus attentivement.

- Cet endroit est parfait, je vous en remercie, s'inclina Winnow.

- Tu peut me tutoyer. répondit Mimei.

- Dis moi, y a-t-il un piano sur ce vaisseau ?

Mimei frissonna. Ainsi, les Nibelungen qui l’avaient créée lui avaient donné le goût inné du piano de leur race ? À moins que ce ne soit la proximité de la matière noire qui lui ai donné cette passion.
Ou bien tout simplement Winnow appréciait l’instrument en tant que simple humaine. C’était tout de même difficile à croire. Improbable, comme coïncidence.

Elle s’avança dans la pièce.

-Au départ, expliqua-t-elle, la coalition quand elle a commandé le Death Shadow quatre, avait prévu dix suites, et un grand nombres de cabines. Je ne les ai même pas toutes comptées. Parmi les suites, il y avait celle du capitaine, quatre pour les principaux gradés, et cinq pour les hauts de Gaia qui auraient dû voyager à partir du vaisseau. mais le capitaine s’est rebellé avant qu’elles ne soient achevées.

Elle fit un léger mouvement des mains, faisant apparaître devant elle de légères lignes lumineuses, fines comme de simple fils de soie, représentant le plan de la partie du vaisseau dans laquelle elles se trouvaient.

-Les quartiers du capitaine sont ici, lui montra-t-elle. Ce sont les plus grands, ce n’est pas compliqué. Juste en face, il y avait ceux de Tôshiro. C’était un ami du capitaine, qui a trouvé la mort, enfin... N’en parle pas au capitaine. Il tient a ce que les appartements restent vides, et intacts. Il envoie juste quelqu’un nettoyer, de temps en temps.

Inutile de révéler tout de suite que l’esprit de Tôshiro continuait de vivre, dans l’Arcadia.

-Ici à droite, tu as les appartements de Kei. Et à gauche, ceux de Yattaran. Ici, dans le couloir perpendiculaire, c’est Yama qui s’est installé. Il a tout le fond du petit couloir. Et dans le couloir derrière, tu as les cinq suites qui étaient prévues pour les membres de Gaia. J’occupe la première

Le vaisseau semblait toujours immensément grand, quand on y arrivait. Mimei avait eu... quelques décennies pour l’explorer, et elle le connaissait désormais sans doute mieux que le capitaine lui-même, ce qui lui permettait d’apparaître et de disparaître à volonté.

-Bien sûr, elle n’a jamais servi. Je t’enverrais un bon gros larbin, comme Yama, pour t’aider à repeindre et à t’installer. Suis-moi.

Elle la prit par la main, et la fit sortir. Avançant tranquillement dans les couloirs, elle répondit à la question précédemment posée.

-Non, nous n’avons pas de piano.

Elle hésita un moment.

-Et si c’est de l’orgue temporel dont tu parles, je l’ai perdu en même temps que la planète des Nibelungen, sans savoir si il a été détruit ou non. Je n’ai pas essayé d’en rebâtir un identique, la matière dont j’aurais eu besoin est... bien supérieure à tout ce qu’aurait pu contenir la planète entière. Maintenant, si c’est un simple piano dont tu parles, il faudra demander à Lyu. J’ai cru comprendre qu’elle en jouait aussi, elle a peut-être le sien.

Ouvrant une large porte, elles se retrouvèrent toutes les deux devant le générateur inerte, qui, lentement mais sûrement, se couvrait peu à peu de poussière, oublié.

-Dis-moi, demanda Mimei d’un voix tremblante. Est-ce que... tu sens quelque chose de particulier ?

Winnow activa son radar, faisant tombé une sorte de paire de lunettes bleu turquoise étrange sur sa tête. Elle pouvait voir les traces de matières noires encore présentes. Comme des traces d'encre dans un pot vide. Elle était présente partout dans la salle, l'emplissant entièrement. Mais rien qui puisse être exploitable.

- Il reste de vague trace de matière, mais elle sont presque indétectables, assura Winnow.

Mimei semblait dubitative. Elle se demande comment elle à fait pour ne pas la sentir... pensa Winnow.

- J'ai un radar, qui me permet de détecter tout ce que je veut. Enfin, presque tout, expliqua Winnow. Vous voulez l'essayer ? demanda-t-elle.

La jurasienne aquiessa, fasciné par la technologie de son peuple. Winnow attrapa les branches des lunettes/radar et tira dessus, les détachans de sa tête. Elle les plaça en suite sur les yeux de Mimei.

- Tu voix les traces blanc/bleu ? C'est les restes de matière, expliqua le robot.

Mimei était fascinée, et du se faire force pour les enlever. Elle les rendit à Winnow, qui les fixa sur son crane, activant le cache. Les lunettes retournèrent dans leur cache.

- Sinon, tu as des idées concernant la façon de remettre ce générateur en route ? reprit Winnow.

Mimei ôta les lunettes de ses yeux avec une grande précaution. La technologie Nibelungen l’émerveillait toujours. Les prouesses de sa civilisation en matière d’ingénierie surpassaient de loin tout ce dont les humains étaient capable.
Les lunettes lui avaient permis de voir ce qu’elle s’était toujours demandée. Même inactive et délaissée, subsistait-il de la matière noire dans le générateur ?
La réponse lui apparaissait brusquement en nuances de bleu et de blanc. Oui, bien sûr que oui. Après tout, il ne s’agissait pas d’un réservoir, mais bien d’un générateur.
Et pourtant, à ses yeux, c’était loin d’être le plus important. Et on ne différenciait pas un Nibelungen d’un humain à la mécanique qu’il utilisait.
Non, on était une Jurassienne de coeur, d’esprit, quand on sentait vibrer en soi la matière noire qui nous constituait.
Au fond d’elle, une pointe de tristesse resserra son coeur. Winnow n’avait pas compris. Tout en elle avait beau venir des Nibelungen, son raisonnement restait inévitablement celui d’une humaine.

Qu’est-ce qu’elle avait été imaginer ?
Refusant de se laisser abattre, elle s’avança vers le métal froid, et posa une main dessus dans un geste empreint de tendresse.

-Tu sais, commença-t-elle d’une voix très douce. Yattaran a baptisé cette machine générateur, parce que c’est ce qui faisait avancer le vaisseau. Mais pour nous, Nibelungen, c’est bien plus que cela.

Elle avait employé le «nous» naturellement, sans savoir si elle parlait d’elle et de son peuple, ou si elle intégrait Winnow avec elles. Peu importait, au fond. Sa main fine descendit lentement le long de la courbe du réacteur.

-La matière noire est ce qui nous compose, notre mère, notre soeur et notre fille. Ce que j’ai offert à Albator en me mettant à son service, c’est plus plus qu’un générateur. C’est toute notre essence.

Se détachant de l’acier qui lui faisait face, Mimei revint vers Winnow, et se mit à genoux devant elle pour être à sa hauteur. Elle effleura de son doigt fin la fermeture de l’armure de la jeune fille, au niveau du coeur.

-Et c’est aussi la tienne, désormais.

Elle se releva, poursuivant ses explications.

-Cette matière noire, tu ne dois pas la voir. Tu dois la sentir pulser en toi, tu dois sentir que c’est l’énergie qui t’anime et qui te donne la force de faire chaque jour un pas de plus. Je suis capable d’utiliser ce réacteur, car c’est la matière noire qui me compose. Un humain n’en sera jamais capable. Car un humain n’est pas capable de le ressentir. Tu n’en aurais pas été capable, avant. Mais tu as vécu un centenaire, désormais, petite fille. Et tu es faite de matière noire tout comme moi. Tu peux apprendre. Regarde.

D’un geste amical, mais ferme, elle lui clos les paupière, et lui prit le poignet, pour poser sa main sur la sphère dorée du générateur.

-Il est vide et éteint, mais il vit. Et avec ton énergie, il revivra. Peu importe le temps qu’il faudra.

Mimei se sentit frémir. Elle sentait un courant d’énergie d’une puissance incomparable, pour une Nibelungen, en tout cas, traverser la main de Winnow pour venir se jeter dans la sienne.

-Il te reconnaît, murmura-t-elle. Il te reconnaît comme l’une des nôtres.

Elle sentait battre dans son coeur la respiration du générateur qu’elle croyait éteint à jamais. Instinctivement, sa respiration se cala sur celle de la matière noire, et elle se sentit partir.
Un regard à Winnow lui fit l’effet d’une douche froide.

-Tu ne le sens pas, pas vrai ? murmura-t-elle, déçue.

Elle baissa les yeux.

-Ce n’est pas grave. On a tout notre temps. On recommencera demain, et tous les jours d’après, s’il le faut. C’est ma faute, c’est trop tôt.

Elle recula d’un pas.

-On ferait mieux de retourner dans ta suite et d’aller chercher des gens pour t’aider à t’installer.

Winnow ne savais pas si elle devait prendre Mimei pour une folle, se considérée comme trop simple d'esprit ou bien tout simplement tenter une autre approche. Moins pragmatique, plus... sensible. Ce mot sonne différemment quand on ne ressent plus rien. Si Winnow avait toujours considéré cela comme une grande faiblesse, il sonnait désormais d'avantage comme une force d'esprit. L'armure de Winnow ne lui permettait pas de pleurer, mais si elle avait pu des torrents de larmes seraient en train de se déverser sur ses joues.

Elle tenta de chasser ses sombres pensées pour se concentrer sur quelque chose de plus utile. Comme par exemple retenir le chemin qui séparait sa cabine et le générateur dans cet immense vaisseau. Elle avait l'éternité pour penser, elle pouvait prendre son temps. En chemin elle recroisa la jeune femme sur laquelle elle avait trébuchée. Elle lui sourit, en sentant cependant une petite pointe de culpabilité. Si elle lui avait marché dessus, sa jambe serai sûrement cassée.

- Tiens, Red, tu fais rien ? demanda Mimei

- Nope. Je devrais ? répondit dédaigneusement l'intéréssée.

- Tu vas nous aider, on doit aménager et repeindre la chambre de la nouvelle. Tu es d'accord ? continua Mimei.

- J'ai le choix ? demanda Red, découragée.

- Non.

Red soupira et emboita le pas à Winnow. Elle est pas un peu jeune pour être déjà dans un équipage ? se demanda Winnow en la fixant. Comment devait elle s'adresser à elle ? Devait elle l'appeler par son prénom ? Un surnom affectueux comme "petite", "gamine" ou "bout'chou" serait il plus approprié ? Elle opta finalement pour la dernière solution :

- Dit moi mon petit bouchon, ta maman est avec toi sur le vaisseau ?


PS : Marine, j'attend TA réponse   

Red sentait que cette journée allait être pourrie. Déjà, elle avait du effectuer le dernier quart cette nuit et n'avait pas pu dormir avant d'aller préparer le petit déjeuner. Ensuite, pour une raison inconnue, il manquait une quantité assez impressionnante de chocolat dans la réserve (bien que la commise aie une petite idée de l'indentités du ou des coupables) ce qui avait rendu Masu encore plus irritable que d'habitude. Puis quelqu'un avait décidé de se servir d'elle comme d'un paillasson alors qu'elle faisait une petite sieste bien méritée(elle avait encore mal aux jambes à cause de ça). Et maintenant, la nouvelle se foutait royalement de sa gueule devant Mimei. Bon, relativisa-t-elle, ce n'était que Mimei, ça aurait pu être pire, devant Yattaran ou le Capitaine par exemple.
Se forçant à ne pas se jeter à la gorge de l'étrange fille, elle ne put s'empêcher de lancer, avec le même air sur le visage que Lyu si on lui annonçait qu'elle allait épouser Yama:
-Ma mère est morte. Et j'ai un prénom, je m'appelle Red ou Remorah à la limite, mais pas "petit bouchon".
Et sur ces belles paroles, elle fit un magnifique demi-tour qui aurait pu paraître impressionnant si elle avait eu une cape. L'hybride se dit que le capitaine commençait un peu trop à déteindre sur elle, et que ce n'était pas vraiment une bonne nouvelle.
Quand elle arriva dans la suite de la nouvelle, l'ex-soldate fut assez impressionnée par la taille. Sa cabine ne devait même pas faire la moitié de l'entrée, et il y avait pas mal de boulot à faire en perspective. Elle soupira, pourquoi elle n'était pas directement montée se coucher comme Ryan lui avait conseillé ? Ah oui, c'était parce qu'elle avait eut la flemme de monter jusqu'à sa cabine.
-Bon, je dois faire quoi ?

(Je te déteste, cordialement)

Je ne comprends pas, les enfants ne sont plus se qu'ils étaient... soupira Winnow en entrant dans la cabine. La socialisation était définitivement quelque chose qui lui échappait. Autant Mimei ne lui avait pas vraiment posé de problème. Ce qu'elle devait faire lui était apparu, clair comme de l'eau de roche. Elle pouvait sentir la présence d'un lien qui la reliait à la Nibelungen. De... l'amour ? se demanda Winnow, avant de ranger l'idée bien au chaud afin de pouvoir se concentrer sur les travaux.

- Y a t'il de la peinture bleue ? demanda Winnow, timidement.

-Je vais aller voir dans les stocks, lacha Red, apparemment heureuse de se soustraire à la compagnie du robot.

De quoi avait elle besoin d'autre... A part d'aller voir la fameuse "Lyu" afin de voir pour fabriquer un piano, elle ne voyait pas se qui pouvait lui être utile. Les quelques meubles étaient bien disposé, la couchette n'avait pas de couette, mais elle s'en fichait éperdument. Elle fini par se décider à enlever les bâches blanches qui couvrait les meubles du mini salon.

Mimei ne sentait pas très à l’aise dans cet environnement. Elle avait été ravie de trouver Red : la jeune fille n’était pas trop envahissante, et elle ferait une bonne aide pour Winnow. Elle tenta de se remémorer les formules usuelles de politesse humaine pour lui demander d’accompagner sa nouvelle élève.

La Nibelungen n’aimait pas la manière dont procédaient les humains. Trop de paroles vaines, de formulations inutiles. Chez les Jurassiennes, tout aurait été tellement plus simple. Mimei était capable de lire la moindre émotion ou intention à la simple expression d’un visage, et un simple contact physique leur permettait, entre elles, de se transmettre tellement plus que des mots...

Elle fut presque soulagée que Red prenne la première occasion pour s’éclipser, la laissant seule avec la robot.
La chambre elle non plus ne lui plaisait pas. Trop impersonnelle. Non, trop humaine. C’était ça. Trop carrée dans sa conception, trop pratique, trop prévisible. Cette chambre avait été pensée par un humain, puis réalisée de la main des hommes, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute.

Cette considération souleva en elle une nouvelle question. Winnow pourrait-elle apprendre ? Certes, la matière noir coulait en elle, mais cela était-il suffisant ?
Impossible, tout simplement impossible de répondre. Mimei n’aurait sa réponse qu’avec le temps.

-Il est temps pour moi de te laisser, annonça-t-elle d’une voix très douce à Winnow. Si tu veux apprendre, alors il nous reste demain, et tous les jours qui viendront par la suite.

Sans attendre de réponse, elle s’éclipsa avec la grâce d’un courant d’air.
Elle ôta les chaussures à talons qu’elle portait le plus souvent, et pressa le pas, faisant voler ses longs cheveux blonds.
En moins d’une minutes, elle gagnait sa propre suite.

[J'ai fait très court >< Honte à moi, mais je voulais pas bloquer...]

Winnow passa plusieurs minutes dans la chambre, attendant Red. Au bout d'un quart d'heure, elle décida d'aller chercher la réserve. Peut-être que la petite fille ne parvenait pas à transporter les pots. C'est pas encore très fort à cet âge là. Arrivant dans la salle quelle pensa être la réserve, elle trébucha sur un obstacle et s'étala de tout son long.

Le cri de Red résonna longtemps dans les couloirs. Elle s'était assoupie, le calme de la réserve aidant. Une bonne centaine de kilos de ferrailles venait de lui écraser les jambes. Sa cheville avait un angle bizarre et les larmes ruisselait sur ses joues. Et merde... songea intérieurement Winnow.

- Il y a un hôpital ou une infirmerie ici ?

Red hocha vigoureusement la tête.

- Tu me guides, lacha Winnow en la soulevant délicatement.

Nouveau hochement de tête. Heureusement, Winnow courait vite, et l'infirmerie n'était pas très loin. Elle furent accueillit par une autre enfant. C'est pas possible, c'est une crèche ici ? se demanda Winnow en apercevant l'infirmière en chef.

En entendant frapper à la porte de l’infirmerie, Lyu envisagea très sérieusement de leur dire d’aller se faire voir, et d’en profiter pour aller se pendre.
On était dimanche matin, elle avait encore sept comas éthyliques à gérer, quatre jambes à plâtrer, tous les draps de la chambre bleue à changer, les analyses pour le capitaine à finir, trois litres de sirop à faire, et à monter à Reiko qui n’avait toujours pas retrouvé sa voix, et elle en passait.
C’était un cauchemar sans nom...

La jeune fille ouvrit la porte à la volée, et ne fut même pas surprise de tomber nez à nez avec une fille robot portant son amie Red, qui, vu l’angle de sa cheville, devait avoir fait une rencontre inopinée avec un objet plutôt lourd.
Les deux entrèrent dans l’infirmerie, ou plutôt, la fille inconnue y entra, Red n’ayant pas tellement le choix puisqu’elle se trouvait dans ses bras.
Agacée, Lyu ordonna :

-D’accord. Alors pour faire simple, là, vous allez me courir sur le haricot, parce que les chevilles foulées, j’ai pas que ça à faire.

Elle était tout de même infirmière sur un vaisseau pirate. Un truc ou les gens étaient sensé être des guerriers rodés, à l’agilité incroyable. Comment faisaient-ils pour encore réussir à se prendre les pieds dans les tapis ?

-Donc toi, la bleue, tu me poses MON amie dans la chambre rouge, là, à gauche, et tu dégages. Red, tu as de l’arnica dans le tiroir du haut de la table basse, les bandages et les ciseaux dans le tiroir du milieu, et la bombe de froid sous le lit. Tu passes me voir quand tu as fini pour que je te file les béquilles si tu as besoin, et si tu t’en sors pas, tu appuies sur le bouton vert, j’enverrais Will te filer un coup de main.

Aah, le bonheur des apprentis. Ces trucs sympa qui vous servaient le café avec un sourire timide, et surtout, à qui vous pouviez refiler toutes les tâches pénibles. La plus belle invention de l’humanité depuis le chocolat chaud.

-Ensuite, la nouvelle, tu dégages, j’ai besoin de place.

Elle lui pointa la sortie d’un index autoritaire. Après tout, elle n’en avait strictement rien à faire que le capitaine ait embarqué sur son vaisseau une femme robot, et ce n’était certainement pas le premier truc bizarre qu’elle voyait passer. Alors tant qu’on ne lui demandait pas de mettre les mains dans le cambouis, elle n’allait pas s’en émouvoir.
Mentalement, elle fit la liste rapide des trente-six mille choses qu’il lui restait à achever avant son entrevue avec le capitaine, et se souvint brusquement qu’elle avait laissé son sirop sur le feu.
Elle disparut aussi sec, en claquant la porte derrière elle.

[Voilà, débrouillez vous ! Non mais oh !]

Red commençait à en avoir légèrement marre. Elle avait vraiment une journée pourrie. Manquait plus qu'elle croise Yattaran ET le capitaine alors qu'elle était encore blessée et ça achèverait sa journée. Sérieusement, pourquoi ça arrivait à elle ?
Lançant les plus beaux jurons de son vocabulaire, elle tenta de bander sa cheville du mieux qu'elle le put. Attrapant difficilement le nécessaire, elle passa un peu de froid sur sa cheville douloureuse avant d'essayer d'enrouler une bande autour. Essayer étant le maître-mot de cette phrase. Parce qu'elle avait beau savoir faire pas mal de trucs, les premiers soins, c'était pas vraiment son domaine. Casser la gueule d'un soldat, rabattre le caquet de Yattaran ou encore préparer un repas pour un équipage entier, ça c'était dans ses cordes. Mais bander une cheville foulée...
Après quelques résultats infructueux, elle réussi plus ou moins à faire tenir la bande correctement.
Agacée et voulant retourner dans sa cabine, elle posa doucement son pied par-terre pour tester.
-Fuck ! Ça fait maaaaaaaal !
Bon, elle allait devoir attendre un peu. Sauf, qu'étrangement, elle n'avait pas envie de rester là allongée dns un lit d'infirmerie. Parce qu'elle avait beau adorer Lyu, elle ne supportait pas l'endroit où la soigneuse travaillait. Trop de souvenirs amers et de mecs bourrés à son goût.
Elle décida de passer outre la douleur , quitte à ramper jusqu'à la cabine 32. Ce qui donnait à peu près ça:
-Aie! Aie. Aie. Aie.
La route vers sa cabine ne lui avait jamais paru aussi longue.

Winnow retourna dans sa cabine. Celle ci n'était pas peinte, mais elle s'en fichait. Elle ne le serait probablement jamais. Elle s'installa sur le canapé du salon et appuya sur sa nuque, rêveuse. Les notes du piano tintait à ses oreilles, douces et brutales. Ses doigts se positionnèrent d'eux même sur la table et elle commença à jouer dans le vide. Rien ne lui manquait plus que la musique.

Merde ! Lyu ! Elle ne savait toujours pas qui était cette jeune fille, mais cette Lyu était sa seule chance d'un jour pouvoir rejouer de la musique. Red connaissait surement cette Lyu... Mais elle devait à l'heure actuelle endormie quelque part, ou en train de ce faire marcher dessus par quelqu'un.

Pour la première fois de sa vie, où du moins depuis longtemps, Winnow avait une perspective d'avenir devant elle. Vivre sur se vaisseau, en compagnie de Mimei... Mimei... pensa Winnow en fermant les yeux. La fatigue cérébrale était trop intense. Elle se coucha, programma son réveil pour dans 10 heures et s'endormit.

(fin ?)